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20 Apr 2020

« L’industrie locale doit se préparer dès maintenant pour répondre à la demande du marché », dit Bruno Dubarry

Un mois après le confinement, l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) et le label Made in Moris assurent leurs missions premières qui consiste à défendre les intérêts de l’industrie locale. 

Bruno Dubarry, CEO de l’AMM  dresse un premier état des lieux de ces trente derniers jours du confinement. Il s’est confié à  www.defimedia.info ce lundi matin. L’industrie locale, dit-il, est encore en sous-effectif pour répondre à la demande du marché mauricien, car les autres acteurs de son écosystème ne sont pas tous opérationnels.

« L’urgence de santé publique a mis en lumière la méconnaissance générale de l’industrie locale. On n’a pas encore donné la priorité aux industries agroalimentaires, produits de santé et d’hygiène, labelling et packaging, fournisseurs et sous-contractants. Ainsi, un mois plus tard, l’industrie locale est encore en sous-effectif pour répondre à la demande du marché mauricien», avance-t-il à www.defimedia.info ce matin.
 
Selon Bruno Dubarry, la situation actuelle de la sécurité alimentaire est grave pour Maurice.

« Je pense aussi aux légumes et aux fruits qui, à travers les champs, sont en train de pourrir ou qui n’arrivent pas jusqu’aux consommateurs. Quant aux élevages de cerf, de porcs et autres viandes,ils sonteux, dans l’incapacité d’abattre leurs cheptels. Les produits de la pêche ne trouvent pas non plus leurs exutoires naturels que sont les marchés » déplore-t-il.
 
Par ailleurs, les membres de l’AMM se préparent pour le déconfinement, « en restant lucides face au nouveau contexte économique difficile qui se profile ». 

« Il faut mettre l’énergie sur ce qui nous attend et qui sera plus grave que ce que le pays endure déjà. C’est pourquoi nous faisons part de notre impatience sur le manque de priorités et les lenteurs d’action qui en découlent, particulièrement pour les produits de première nécessité et prestations de services indispensables à leur bon fonctionnement (matières premières, emballage, nettoyage, transport)»,  fait ressortir Bruno Dubarry.
 
Et de conclure : « Dans peu de temps, il y aura une réouverture progressive des activités économiques. La demande sera donc proche du maximum et il faudra bien éviter des pénuries dans les supermarchés, marchés, boutiques. Le seul moyen d’y parvenir, c’est de rendre la chaîne d’approvisionnement opérationnelle dès maintenant».